"Au
Mont s'en va le bon roy de saison,
A Saint-Michel faire son oraison ",
de Robert le Diable, de saint Louis, Louis XI, François
1er, etc.
Par sa position, le Mont devint bientôt un lieu de refuge
pour les populations de la Neustrie occidentale, que les ravages
des Normands refoulaient dans les endroits inaccessibles. Ce furent
les premières origines du bourg établi au pied du
rocher, vers la fin du IXe siècle.
Le contact de ces nouveaux habitants ayant apporté quelque
relâchement dans la vie cénobitique des chanoines,
le duc de Norrnandie Richard Ier, dit SansPeur, fils de Guillaume
Longue-Epée , fit abattre l'oratoire
de saint Aubert et fit construire, à sa place, en 966,
sur le faîte même du rocher granitique, une vaste
église entourée de bâtiments spacieux. Puis,
dans une charte, qu'il fit ratifier par le roi Lothaire, et par
une bulle du pape Jean XIII, il y établit trente moines
bénédictins du Mont-Cassin, déclara, particularité
remarquable pour cette époque, l'abbé électif
par ses religieux, et l'investit de la pleine et entière
juridiction temporelle sur les habitants du Mont.
Les relations qui ont longtemps continué entre l'abbaye
du Mont Saint-Michel et celle du MontCassin, expliquent l'influence
artistique italienne très visible dans les œuvres
des moines sculpteurs et enlumineurs du Mont Saint-Michel.
De 1017 à 1023, Richard II, fils du précédent,
fait, jeter les fondements d'un édifice plus vaste encore.
D'épaisses voûtes audacieusement élevées
à l'est, au sud et à l'ouest de la cime du rocher,
en élargissent la surface. Ces constructions souterraines,
qui supportent la masse de l'église, existent encore aujourd'hui.
Leur partie la plus remarquable est celle
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COUP
D'OEIL HISTORIQUE
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