d'une
manière menaçante, et porte, depuis un temps immémorial,
le nom de la Pierre dangereuse ou la Gire
(1) (P. G. 7). Une légende s'est attachée à
cette roche, qui fut, vraisemblablement, du temps des Gaulois,
une pierre druidique sacrée, et l'on trouve, dans un vieux
recueil manuscrit de la bibliothèque d'Avranches, ce curieux
quatrain :
Si ne veulx, dans les autans,
Finir tes ans,
Pour, du sort, apaiser l'ire,
Salue la Gire,
Et de fait, encore aujourd'hui, les pêcheurs
du Mont saluent traditionnellement la Gire avant de s'aventurer
sur mer, et la saluent encore en rentrant, comme pour la remercier
d'être revenus sains et saufs.
On traverse ensuite la Cour de la Herse (P. G. 6) et l'on est
en face de la Porte du Roi (P. G. 9), dans laquelle se trouve,
rongée par la rouille des ans, la herse en fer qui a donné
son nom à la cour. Immédiatement à droite,
après avoir franchi cette porte, se trouve l'escalier du
Musée, dit des Monteux, conduisant au haut de la Tour du
Roi, au Musée et à l'Abbaye.
(1)
Le Héricher, dans son Mont Saint-Michel historique et monumental
(1838), écrit : « la Gire ou la Gille », la
lettre l et la lettre r se trouvant transposées très
souvent dans l'ancien français.
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DESCRIPTION
DU MONT SAINT MICHEL
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