Texte intégral du livre :

"LE MONT SAINT-MICHEL ET SES MERVEILLES" d'après les notes du MARQUIS DE TOMBELAINE. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

Nous parcourrons en détail ces trois zones, en commençant, page 52, par la plus élevée.

LA GRANDE TERRASSE DE L'OUEST

De cette grande terrasse (P. G. 27), située exactement au sud-ouest, et au même niveau que le Saut-Gaultier, le point de vue est encore plus vaste qu'à ce dernier. De là on découvre l'immensité des grèves, la pointe de Carolles, derrière laquelle est caché Granville, les îles Chausey, le phare de Cancale, la pointe du Grouin, Cancale, le Vivier, le Mont Dol, Roz-sur­Couësnon, tous les terrains conquis sur la mer par le compagnie des Polders, et Tombelaine.
Le vaste panorama que l'on aperçoit est un des plus beaux points de vue des côtes bretonnes et normandes.
Cette plate-forme est l'ancien promenoir des prisonniers.

L'ÉGLISE DE L'ABBAYE

Si l'on en croit les ,traditions, l'église qui couronne le rocher (P. G. 28) aurait été élevée, sur les ruines de l'oratoire érigé par saint Aubert en 708, par le duc de Normandie, Richard II (1020).
Cette partie du Mont Saint-Michel, dit M. Corroyer, démontre la grandeur et la hardiesse de l'œuvre de l'architecte Hildebert. Au lieu de saper la crête de la montagne et surtout pour ne rien enlever à la majesté du piédestal, il forma un vaste plateau, dont le centre affleure l'extrémité du rocher, dont les côtés reposent sur des murs et des piles.
Cette immense construction est admirable : d'abord par la grandeur de la conception, et ensuite par res efforts qu'il a fallu faire pour la réaliser au milieu d'obstacles de toute. nature résultant de la situation même, de la difficulté d'approvisionnement des matériaux et des moyens restreints pour les mettre en œuvre.
L'église fut achevée, vers 1131, par Bernard du Bec,

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L'ABBAYE

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