connue
sous le nom de voûte des Gros-Piliers. C'est le reste de
construction le plus ancien qui subsiste au Mont.
Depuis cette époque, il semble que la principale préoccupation
des abbés, presque tous hommes
des plus remarquables, grâce à leur origine élective,
ait été d'élever lentement, à travers
les siècles, l'édifice que nous admirons aujourd'hui.
Outre les travaux exécutés au Mont Saint-Michel,
Bernard le Vénérable (1131-1149) fit même
construire, au sommet du rocher de
Tombelaine, une belle chapelle et des lieux réguliers.
Une forteresse y fut bâtie par Philippe-Auguste. Dans le
grand siège du Mont, en 1423,
les Anglais s'en emparèrent. Au XVIIe siècle, Tombelaine
appartenait à Fouquet, le surintendant des finances. Après
la disgrâce de son favori, Louis XIV
fit raser ces fortifications, et Tombelaine devint le cimetière
des moines. Ces ruines ont été l'objet de fouilles
intéressantes dirigées par M. l'abbé Bossebœuf,
président de la Société archéologique
de Touraine.
Parmi les grands constructeurs du Mont, il faut citer, en première
ligne, Robert de Torigni, 16e abbé, reproduit par le sculpteur
Pallez pour le musée du Mont Saint-Michel, et dont il est
plus amplement parlé, page 97.
Aux XIème et XIIéme siècles, fut édifiée
la première église, dont il reste encore aujourd'hui
les transepts et quelques travées
de la nef.
La Merveille, que Vauban
considérait comme l'un des édifices les plus étonnants
qui soient au monde, construite une première fois de 1106
à 1 123, fut détruite, et ce n'est qu'en 1203 que
sa reconstruction fut entreprise par Jourdain, dont la dalle tumulaire
a été retrouvée à Tombelaine, en 1899,
par M. l'abbé Bossebœuf.
Le magnifique cloître qui couronne la Merveille a
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COUP
D'OEIL HISTORIQUE
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