Ils
furent solennellement transférés à l'église
et déposés sous l'autel.
En 1792, un docteur sauva le chef
de saint Aubert, que pendant huit siècles les pèlerins
étaient venus vénérer, s'extasiant de la
marque que l'on y voyait du doigt de l'archange.
En 1856, ces reliques furent transférées à
l'église Saint-Gervais, d'Avranches, où on les peut
encore admirer.
LE
MONT DANS L'HISTOIRE.
L'histoire
du Mont Saint-Michel est intimement mêlée à
celle de la France. Brûlé à différentes
reprises, au cours des siècles, il fut toujours reconstruit,
et chaque fois avec plus de splendeur.
C'est au XIIIe siècle qu'il a pris la silhouette architecturale
que nous lui connaissons et qui en a fait une des merveilles du
monde.
En 1203, Philippe-Auguste, durant son expédition contre
Jean-sans-Terre, fit assiéger le Mont par Guy de Thomas.
Celui-ci, ne pouvant s'en emparer, y mit le feu. Tout fut détruit
jusqu'à l'église, à l'exception des murs
et des voûtes. La guerre terminée, Philippe-Auguste
fournit les fonds nécessaires à relever l'abbaye,
et c'est grâce à ses dons que l'on put construire
les bâtiments qui méritèrent le nom de Merveille.
Ces bâtiments comprennent, on le sait, trois étages,
comptant chacun deux salles. Ils furent entièrement construits
en granit. Les travaux durèrent
vingt-six ans. Au rez-de-chaussée
se trouvent l'Aumônerie et
le Cellier, au premier, le Réfectoire et la salle
des Chevaliers, à l'étage supérieur,
le Dortoir et le Cloître.
Cette merveille est l'œuvre de l'Abbé Jourdain et
de ses successeurs. C'est de cette époque également
que date la construction des remparts, qui faisaient du Mont Saint-Michel
en même temps qu'une abbaye, une place forte d'une grande
valeur stratégique.
Saint Louis vint le visiter en
1254, peu après l'achèvement
des constructions.
Cette double destinée, de place militaire et d'abbaye,
devait valoir au Mont Saint Michel fine existence mouvementée.
La vie des moines, au contact des gens de guerre, se relâcha,
et l'abbaye ne représentait plus
alors ce centre de haute spiritualité
qu'elle avait été dans les premiers siècles
de sa fondation.
En outre, le Mont était prison d'Etat.
Noël Beda, syndic de la faculté
de la Sorbonne, y fut enfermé
par François Ier; le Cardinal de La Balue, dans une cage
de fer, par Louis XI; le gazetier Dubourg, qui y eut les pieds
rongés par les rats, par Louis
XIV; Barbès y fit un séjour
et combien d'autres moins illustres ...
Prison d'Etat, puis Maison de force ...
Ce lieu saint était devenu un lieu de détention
!
Les guerres aussi venaient battre les fortifications du Mont Saint-Michel,
comme le flot d'une méchante marée.
Pendant dix ans, au XVe siècle, de 1423
à 1434, le Mont fut assiégé
par les Anglais. Jamais il ne fut pris.
Pendant les guerres de religion, les protestants y mirent également
le siège; et on raconte à ce sujet une anecdote,
qui peint, comme malgré elle, l'effroyable cruauté
de la guerre civile.
Le siège s'éternisait, quand, un jour, un des soldats
de la garnison du Mont fut surpris sur les grèves par un
détachement protestant et conduit à la potence.
Cependant, on ne le pendit pas tout de suite, et on lui promit
la vie sauve, s'il voulait user de stratagème pour livrer
la place.
Le soldait, qui n'était pas un héros, promit tout
ce qu'on voulut, pour échapper à la mort.
Il donna rendez-vous aux Huguenots, au pied du mur du Cellier-
se chargeant de les introduire dans la forteresse,
en les hissant au moyen de la corde, comme on faisait pour les
provisions. .
Mais, lorsque le moment fut venu de trahir ses compagnons d'armes,
le soldat eut des remords et alla trouver son capitaine pour l'avertir
de ce qu'il avait fait.
La garnison s'assembla et imagina une ruse qui allait faire tomber
nombre d'assiégeants entre ses mains.
Ainsi qu'il avait été convenu, environ deux cents
Huguenots, favorisés par un brouillard
épais, vinrent, à la tombée de la nuit, se
masser en silence à l'endroit indiqué.
Le câble glissa lentement, et le plus brave monta. Ses compagnons
le virent disparaître par le trou béant du Cellier.
Le treuil en enleva ainsi une centaine l'un après l'autre.
Le capitaine les recevait avec ses hommes, et, après leur
avoir servi un verre de vin, pour les réconforter, les
passait au fil de l'épée.
Cependant Montgommery, le chef des Huguenots,
étonné de n'entendre aucun tumulte, cria qu'on lui
jette par la fenêtre un religieux. Pour le satisfaire, on
revêtit un prisonnier égorgé d'un habit de
moine et on le lança sur la plage.
Mais Montgommery conçut des doutes sur l'authenticité
de cette victime. Flairant une mystification, il fit monter devant
lui un de ses hommes, après lui avoir
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SOMMAIRE
LE
MONT AU TEMPS DES GAULOIS
LA
LEGENDE DU LOUP
SAINT
AUBERT :
- Son élection à
l'évêché d'Avranches
- Le dragon légendaire
- Saint Michel apparait à Saint
Aubert
- La légende de Bain
- Voyage au Mont Gargano
- La consécration de l'Eglise
- La fontaine miraculeuse
- Mort de Saint Aubert
CURIOSITE
PUNIE D'UN CHANOINE
LES
ARMES DE SAINT MICHEL ET LE SERPENT DU ROI ELGA
A
LA RECHERCHE DU MONT
SAINT
MICHEL OFFRE SON CIERGE A DIEU
QUAND
SAINT MICHEL VISITE LE MONT
UN
CHANOINE DEROBE LES RELIQUES DE SAINT AUBERT
LE
MONT DANS L'HISTOIRE
MONUMENT
HISTORIQUE
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