En
1615, l'abbé était un enfant de cinq ans, Henri
de Lorraine, cinquième duc de Guise, dont le mandataire
fit divers travaux de réparations et de consolidations,
notamment le contrefort ou figurent les armes des Guises contre
les substructions occidentales.
Cependant,
un profond relâchement s'était introduit dans les
moeurs des religieux qui durent être remplacés en
1622 par les Bénédictins
de la Congrégation de Saint Maur. A part le moulin qu'ils
élevèrent sur la tour Gabriel, on ne retrouve de
ces moines que des ouvrages de mauvais
goût et de lamentables mutilations. Deux d'entre eux furent
les plus grands historiens du Mont
Saint Michel, Dom Jean Huynes qui entra à l'abbaye
en 1633, et vingt ans après lui, Dom Thomas Le Roy qui
exécuta en l'espace de vingt mois ses "Curieuses recherches".
Sous
Louis XIV, le gouvernement de la
forteresse, depuis un siècle retiré aux abbés,
leur revint en la personne du chevalier de Malte, Jacques de Souvré.
En
1745, Louis XV, pour se venger du pamphlétaire Dubourg,
le fit enfermer dans la cage de fer. Cette fameuse cage, dont
l'invention avait dit on, été suggérée
à Louis XI par le cardinal Jean Balue, était construite
en bois lourdement armé de fer. Lors d'un pèlerinage
qu'il fit au Mont le 17 mai 1777, le comte d'Artois demanda la
destruction de cette cage, souhait qui fut réalisé
quelques mois plus tard sur l'ordre du duc de Chartres, le futur
roi Louis Philippe, venu au Mont avec sa gouvernante Madame de
Genlis.
Après
l'incendie de 1776 le portail ouest
de l'église, depuis longtemps lézardé menaçait
de s'écrouler. On démolit les trois
premières travées de la nef et, quelques années
après, on boucha l'ouverture par la hideuse façade
qui déshonore le monument sur la plate-forme ouest. En
1790, les religieux furent chassés, et les cloches
emportés par les habitants des pays voisins. Les manuscrits
furent déposés à la bibliothèque d'Avranches
où ce qu'il en reste
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