constitue
une collection du plus haut intérêt et d'une grande
valeur documentaire.
Maintenue
comme maison de force par Napoléon 1er, en 1811, l'abbaye
du Mont Saint Michel
prit, sous Louis XVIII le nom
de prion centrale et de correction. La prison
des femmes, disposée dans l'ancienne Hôtellerie bâtie
par Robert de Torigni, s'écroula en 1817. Les belles constructions
de l'antique abbaye subirent en outre de nombreuses mutilations
occasionnées par leur nouvelle affectation. Enfin la nef
romane fut ravagée, en 1834, par un incendie survenu au
centre d'ateliers aménagés dans les étages
qui la subdivisaient.
Les
geôles de l'abbaye renfermèrent, de 1830 à
1848, entre autres prisonniers politiques, les chefs des mouvements
insurectionnels dirigés contre le Gouvernement de Juillet
: Barbès, Blanqui, Martin Bernard, etc.
Un
décret de 1863 supprime la prison et, en 1865, l'évêque
de Coutance loua l'abbaye et ses dépendances pour une période
de neuf années, y rétablit le culte et y installa
des missionnaires diocésains.
Peu de temps après, ces derniers furent remplacés
par des religieux de Saint Edme de Pontigny. A l'expiration de
ce bail, les logis abbatiaux, à
l'exceprion de l'église et de la Merveille, furent loué
pour six années au supérieur de ces religieux. Ce
dernier bail ne fut pas renouvelé. Affectés en 1874
au services des Monuments historiques près le Ministère
des Beaux Arts, l'abbaye et les remparts du Mont Saint Michel
ont été, depuis cette époque, l'objet de
travaux d'entretien et de restauration d'une importance croissante.
Dirigés jusqu'en 1890 par feu Monsieur l'architecte Edouard
Corroyer, les travaux furent commencés par la consolidation
des substructions romane au Sud et à l'Ouest et suivis
de la restauration du cloître et du réfectoire, ainsi
que d'une partie des remparts de la ville. Ils furent continués
par feu Monsieur Victor Petigrand, qui exécuta la reprise
des quatre gros piliers et la reconstruction du clocher et de
la flèche de l'église
abbatiale, terminée à son sommet par la statue
de saint Michel, pur chef
d'oeuvre de Frémiet.
RETOUR
AU SOMMAIRE DU "GUIDE DU VISITEUR AU MONT SAINT MICHEL"