L'élan
de foi qui transporta de si brillants pèlerinages aux sanctuaires
vénérés de Paray-le-Monial, Lourdes, la Salette,
Pontmain, ne fut pas moins admirable au Mont-Saint-Michel. De
longues files de pèlerins, accourus de tous les points
de la France, gravirent au chant des hymnes et des cantiques
l'escarpement de la sainte montagne,
et vinrent rendre un hommage national au puissant Archange que
les siècles ont proclamé suzerairi et protecteur
des Gaules: princeps imperii Guliiarum, Leurs bannières
qu'ils ont laissées dans sa noble basilique sont les témoins
éloquents, les gages de leur confiance. Le pèlerinage
du Mont-Saint-Michel est rentré dans les mœurs chrétiennes.
A côté des grandes députations des villes
et des bourgades, chaque jour voit des groupes plus ou moins nombreux
de visiteurs, de pèlerins, de familles, venus mème
des contrées étrangères pour invoquer Saint
Michel, et implorer son secours, lui confiant leurs intérêts
temporels et éternels, et les nécessités
de l'Église et de la Patrie (1).
(1)
Un bref du 12 janvier 1866, de N. S. P. le Pape Pie
IX, accorde une indulgence plénière à
toutes les personnes qui feront le pèlerinage du Mont Saint-Michel,
le jour qu'il leur plaira de choisir une fois chaque mois.