Parmi
les autres objets précieux se voyaient encore une mitre
«aussi riche qu'aucune autre du royaume », trois croix
d'argent, trois mitres chargées de pierreries, une crosse
d'or enrichie de joyaux, une crosse abbatiale d'argent doré,
un bâton d'argent pour le maître-chantre et un grand
bassin en vermeil avec des émaux, un candélabre
à six branches d'argent doré, un reliquaire d'argent
en forme de pupitre, un saint ciboire ciselé, une pixide
pour renfermer les hosties consacrées, des burettes d'argent,
« enfin une crosse parfaitement belle et fort pesante, émaillée
et çiselée, avec la représentation du baptême
de Notre-Seigneur Jésus-Christ
par saint Jean, en bosse, avec, au milieu de l'anneau, la figure
de saint Michel et, au-dessous, les six figures d'apôtres,
en or massif, tout autour de la masse. Suivant nos manuscrits,
elle est estimée 15,000 livres tournois; mais un très
expert orfèvre et lapidaire m'a dit, (c'est Pierre Le Roy,
moine du dix-septième
siècle, qui parle), qu"elle vaut plus de 30,000 livres,
à cause de plusieurs autres pierres précieuses qui
valent 80 ou 100 écus, pièce ».
On comprend, même par cette énumération très
incomplète, l'admiration des pèlerins devant ces
trésors d'orfévrerie. Habitués à ne
voir dans leurs pauvres églises que des objets du culte
de minime importance, ils étaient éblouis par ces
ors, ces émaux,