écrit
Dom Ruynes, désireux d'obtenir quelques marques visibles
de saint Michel pour l'église qu'il faisait bâtir
sur ce Mont, sur l'inspiration du saint Archange, délégua
trois de ses chanoines pour se rendre
en Italie, au Mont Gargan,
où l'Archange était apparu. Sur leurs prières,
on donna aux ambassadeurs un morceau d'étoffe vermeille,
(sic) provenant du manteau Iaissé par saint Michel au Mont
Gargan; on leur offrit aussi un fragment de l'autel, où
le Prince des Milices Célestes s'était révélé
aux yeux des Moines.» Le voile était enchâssé
dans un cadre d'argent doré et le marbre était soutenu
par un ange d'argent.
Auprès de ces reliques figuraient un bouclier et un poignard,
apportés au dixième siècle, par les Irlandais,
les Hiberniens, disent les manuscrits, et qui, d'après
les messagers de ce peuple pieux entre tous avaient servi à
saint Michel pour tuer un terrible dragon qui désolait
leur île.
Deux autres reliques étaient
particulièrement vénérées: «
Dans une châsse fort riche et bien travaillée, du
poids de 28 marcs d'argent;» reposait le corps de saint
Aubert. Auprès, se trouvait « le chef du même
saint auquel on voit le trou que lui fit l’Archange saint
Michel, le troisième jour qu'il lui apparut, l'an 708.
Ce reliquaire au dôme d'argent avait été donné
en 1131 par Bernard, abbé du Mont.