Texte intégral du livre :

"LE PELERINAGE D'UN ENFANT AU MONT SAINT MICHEL AU QUINZIEME SIECLE"

par ETIENNE DUPONT. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

Illustration : une dentellière

Le Trésor du Mont-Saint-Michel était considéré à juste titre comme un des plus riches de France, non seulement en raison de la valeur matérielle des objets qui le composaient, mais encore par la provenance des pièces qui y étaient précieusement conservées, depuis les premiers temps du monastère.
Le Trésor occupait une place spéciale dans le transept sud de l'église abbatiale; aussi, quand les pèlerins avaient fait leurs dévotions au sanctuaire de l'archange, prié devant les autels privilégiés et les vénérables statues qui ornaient les chapelles latérales et souterraines, n'avaient-ils pas loin pour aller contempler toutes les merveilles du Trésor dont ils avaient entendu parler par les autres pèlerins, rentrés dans leurs foyers.
Il est probable, pour ne pas dire certain, qu'aucune rétribution n'était exigée de leur part; l'offrande était bénévole, mais le frère, chargé de la garde du Trésor, touchait du monastère un salaire particulier. C'était, le plus souvent, un religieux lettré, connaissant à fond l'histoire michelienne, C'est ainsi qu'un des meilleurs annalistes du Mont Dom Jean Huynes, fut commis longtemps à la garde du Trésor. C'est même, dans l'accomplissement de ses fonctions, tandis .que cet excellent moine était en rapport constant avec les pèlerins, « qu'il eut l'idée d'écrire l'histoire de son abbaye et des choses remarquables

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