à
une époque bien antérieure au quinzième siècle;
on en découvrirait des traces dès l'onzième
siècle; mais le gentilhomme de l'Orléanais exprime
une idée parfaitement juste, quand il signale les dangers
que couraient les pèlerins au moment où, arrivés
presqu'au terme de leur voyage, ayant déjà sous
les yeux le Mont-Saint-Michel, ils allaient s'aventurer sur les
grèves où les guettaient trois ennemis : la mer,
les sables mouvants et les brouillards.
Avec l'aide des manuscrits de la célèbre abbaye
bénédictine, examinons ces trois forces de la nature
qui se liguaient contre les miquelots.
La mer était pour eux le premier et le plus grand, des
dangers ; le pèlerinage du Mont-Saint-MIchel passait, à
juste titre, pour être plein de périls; aussi un
proverbe recommandait-il aux miquelots d'exprimer leurs dernières
volontés, avant de se mettre en route vers le sanctuaire
de l'archange :
Avant
d'aller au Mont
Fais bien ton testament.
On
a beaucoup écrit sur les marées, dans la baie du
Mont-Saint-Michel et les descriptions de la barre ou mascaret,
abondent dans tous les ouvrages ayant trait à l'abbaye-forteresse
; elles sont intéressantes quelquefois, rarement vraies
; elles contiennent, toutes