Texte intégral du livre :

"LE PELERINAGE D'UN ENFANT AU MONT SAINT MICHEL AU QUINZIEME SIECLE"

par ETIENNE DUPONT. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

Espagne à Saint-jacques-de-Galice, y avait remarqué que la plupart des fidèles du Christ (et ici nous citons le texte même de l'acte de fondation), "qui se rendaient au Mont-Saint-Michel au péril de la mer, de toutes les parties du monde, surtout pendant l'été, étaient arrêtés par le flux et par le reflux de la mer, ne trouvant ni passages, ni conducteurs, ni lieux destinés pour les recevoir charitablement et où ils pussent reposer la tête; aussi, arrivait-il bien souvent que les pauvres pèlerins mouraient de misère avant même d'avoir touché le Mont de l'archange qu'ils venaient chercher de si loin; aussi encore voulut-il, qu'avant de s'engager sur cette plage dangereuse, les pèlerins pauvres et les enfants trouvassent un asile ouvert pour les recueillir". La fondation de ce petit hospice fut approuvée par Julien, grand pénitencier du pape; par lettres données à Péronne.le 12 des calendes d'octobre 1480.
Le généreux fondateur exagère, peut-être, en disant que les pèlerins se rendant au Mont, dans le courant du quinzième siècle, y étaient privés de secours; en effet bien avant cette époque, existaient d'assez nombreuses maladreries et si l'on recherchait dans les titres des Maisons du Pauvre de Gênets, de Pontorson, de Champeaux, par exemple, les dates de la fondation de ces établissements charitables on trouverait certainement qu'ils remontent

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