Texte intégral du livre :

"LES LEGENDES DU MONT SAINT-MICHEL" d'Etienne DUPONT. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

Les légendes du Mont Saint-Michel

Tumbe ! Que saint Michel prenne en pitié ses serviteurs ... »
Sigisbert, le clerc, ayant aussitôt porté son regard sur le monastère, s'écria :
- « Mais, Messire, je ne vois rien ! »
- « Tu ne vois rien ! s'exclama Norgod, tu ne vois rien et la flamme s'élève; elle dévore déjà les cellules; elle crépite, elle s'élance; je l'entends et elle m'éblouit ! »
Sigisbert répondit :
« Vous vous abusez, Messire, aucun feu ne rougeoie sur le Mont et le rocher est encore gris dans les premières blancheurs du matin. »
Mais l'évêque, sans répondre à son clerc, se précipita hors de sa chambre et remplit d'un impérieux appel les couloirs de son palais.
Les chanoines et tous les serviteurs s'étaient précipités sur la plate-forme, sorte de terrasse, voisine de l'évêché et qui dominait un immense horizon.
On ne vit rien ... rien; mais tous étaient frappés d'une stupeur douloureuse en s'apercevant que Norgod, hors de lui-même, restait toujours pâle, agité, les yeux brillants ; et le vénérable doyen du chapitre se demandait, dans une anxiété affreuse, si les veilles récentes de Norgod n'avaient pas égaré son esprit.
Le prélat donna l'ordre de seller son meilleur cheval, Passe-Cerf; puis, s'étant revêtu, sans l'aide d'aucun serviteur, d'une brunie souple, il monta sur Passe-Cerf avec une merveilleuse agilité et, nu-tête, presque debout sur ses étriers, il disparut bientôt

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