monastère!
Rien que le jeu sacré, toujours le même et sans fin
changeant de la lumière, des ombres et de l'eau. Mais je
ne suis point venu ici pour dissiper mon âme au dehors.
A vingt pas, derrière l'église, le cloître
me sollicite; j'en ouvre la porte, ému d'un ravissement.
De vieille date, en désir je m'y étais attardé;
cependant, sa vue me rend heureux comme le visage d'un ami espéré
longtemps. Ce qu'il me fait éprouver ressemble au sentiment
où m'absorbe l'adagio de certaines symphonies, une consonance
paisible de tout mon être avec les impressions perçues.
Et la beauté du cloître est bien en effet d'ordre
symphonique. Sur les quatre faces de l'aire, les multiples colonnettes
entrelacées en quinconce, de telle sorte que celles de
devant se lèvent dans l'intervalle des autres, s'animent
ainsi que les parties d'un orchestre progressant selon des alternances
compliquées et parfaites.
Les maîtres qui dessinèrent cette architecture