architecture
voulaient assurément ménager aux cénobites
un lieu de récréation discipliné, mais joyeux.
La délicatesse des petites colonnes est infinie, chacune
d'elles n'en restant pas moins simple, portée sur un menu
socle rond et enchâssée dans un anneau de pierre.
Au brun poli de leur granit se marie la couleur claire des arceaux;
sur la frise de ceux-ci des figures saintes, maintenant effacées,
se mêlaient à des frondaisons et à des fleurs.
Seules subsistent deux têtes d'hommes, portraits
probables des artistes qui achevèrent la Merveille (1).
Enfin la pente de la toiture s'incline avec une grâce sans
pareille sur les ogives, et des festons rouges éclaircissent
le noir vernissé des tuiles.
Même en hiver, le cloître doit être doux à
fréquenter. Le soleil du soir s'y concentre, les rafales
n'y pénètrent point.
1 : Ces têtes sont admirables par leur énergie pieuse
d'expression, celle surtout de l'homme barbu qui baisse les yeux
et paraît prier.