nemo cum armis, ne cultello, quidem, castel tum ingrederetur, dit le
Gallia Christiana.) Cette défense ne concernait que la
forteresse castellum, elle fut ensuite étendue à
la ville, telle que l'avait faite l'abbé Jolivet,
par ses fortifications (1). La célèbre M de Sévigné,
accompagnée de sa fille chérie, Madame de Grignan,
a aussi visité cette merveille, qu'elle qualifie de Mont
fier et orgueilleux, dans une de ses lettres écrite de
Dol, à la date du 11 mai 1689. Enfin l'on peut regarder
comme les derniers de ces fameux pélerinages, ceux que
le comte d'Artois, devenu Charles X, et le duc de Chartres, aujourd
hui Roi des Français, sous le nom de Louis Philippe 1er,
ont fait.
1 Voici
quel était l'usage des moines relativement à la
garde du Mont St Michel. Après la messe de la sainte Vierge,
le chantre nommait ceux qui devaient, la nuit suivante, veiller
à la garde du Mont. Il désignait deux religieux
qui, accompagnés d'un frère et d'un clerc de l'église,
faisaient le tour du monastère et des murs, avant le milieu
de la nuit, deux des paroissiens d'Ardevon et autant de la paroisse
de Huisnes veillaient sur les murs, et un religieux, avec
quatre ou cinq serviteurs, gardait la porte.