contreforts
du chœur posée sur le chevet de l'église.
Parure de dentelle et dentelle de granit, l'art gothique flamboie
encore ici de son ultime éclat, avant l'importation de
l'art renaissant. C'est le plus savant, le plus téméraire,
mais le dernier ouvrage des bâtisseurs du Mont. Le point
final était mis au carnet des chantiers; le Mont était
terminé.
Tout autre est l'intérêt de la vue du Mont prise
au large venant de l'ouest. Au ras de l'eau, murs de remparts,
Tour Gabriel jadis coiffée
du tourniquet des ailes d'un moulin à vent, Tour
des Fanils remplacée par une caserne de garnison, sont
dominés de soixante-dix mètres par le terre-plein
du parvis de l'Église. Ses murs plongent leurs contreforts
tourmentés dans un éboulis rocheux paraissant fait
des déblais jetés par-dessus bord de toutes les
démolitions ou reprises du monastère primitif. Ils
enveloppent les restes de la première