Texte intégral du livre :

"LE PELERINAGE D'UN ENFANT AU MONT SAINT MICHEL AU QUINZIEME SIECLE"

par ETIENNE DUPONT. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

Illustration : une dentellière

d'un tonnage élevé, si l'on en croit un poète du XIIIe siècle:
Genêts tient nefs, dromons et barges Qui sont belles, grandes et larges. Genêts était vraiment le port du Mont-Saint-Michel et celui d'Avranches; on y débarquait les marchandises; on en chargeait surtout, notamment des céréales, des pommes et du sel.
Genêts avait, en effet, une industrie extrêmement florissante; sa côte était couverte de salines, et dès que Guillaume fut débarqué, à la petite jetée connue, à cause de son phare, sous le nom de planitre à la lanterne, il s'empressa de faire visiter à son petit compagnon une des salines qui appartenait précisément à l'abbaye michelienne.
Le saunier, très aimablement, expliqua au jeune Michel comment on fabriquait le sel. Il provenait du lavage du sablon naturel formant la surface des grèves, au moyen de l'eau de mer.
La récolte du sablon se faisait sur les grèves au moyen du râclage, opération qui se pratique encore sur les hâvres de la baie; mais seulement dans le but d'assécher plus complètement la tangue et d'en rendre le charroyage plus facile aux agriculteurs qui en font usage, le sablon, destiné à faire le sel, était déposé sur un lit carré, formé de tangue bien battue

Sommaire du livre : pèlererinage d'un enfant au Mont Saint Michel

PAGE
SUIVANTE

RETOUR AU SOMMAIRE DU SITE MONT SAINT MICHEL - MONT SAINT MICHEL

Photographies de paysages mer