en
montant une ruelle qui fformait trois ou quatre lacets sur les
flancs du rocher.
La chapelle de Tombelaine était un humble oratoire, bâti
par l'abbé Bernard en 1137, en l'honneur de la bienheureuse
Vierge Marie; on connaissait aussi
sa glorieuse patronne soiis le nom de Notre-Dame de la Gisante,
sans doute, parce qu'elle protégeait, surtout, les pauvres
femmes malades. De nombreux pèlerins, allant au Mont ou
plutôt en revenant, considéraient comme un devoir
d'aller s'agenouiller, ne fût-ce qu'un instant, ou entre
deux marées, devant un autel privilégié où
brûlait une lampe perpétuelle.
Allumée en 1190, cette lampe, entretenue par une pieuse
fondation, brûla jusqu'en 1790, époque à laquelle
la Révolution l'éteignit.
Quelques cellules étaient accolées à la chapelle
dont l'intérieur modeste était bien conforme au
style roman, très sévère, de sa voûte,
de sa porte et de ses fenêtres. On ne doit pas, en effet,
tenir pour exacte la description qu'en donne Madame de Créquy
dont les Mémoires sont, on le sait, absolument apocryphes.
Elle s'exprime ainsi: «A quelques toises du Mont, on apercevait
une sorte d'îlot sablonneux qui reste à fleur d'eau,
On y voit les débris d'une construction gigantesque, en
quartiers de roches brutes et la tradition rapporte que c'était
un sépulcre pour