Ç'est
cela même affirma Michel Moorissens, et, enflammé
par l'amour de sa ville natale, il continua :
« Ah! Monsieur le prieur, si vous saviez le bel escalier
en spirale que recelle la tour de Saint-Rombaut ! Hier, ici, en
montant celui de la tour des Corbins,
je me croyais presque dans le clocher de Malines; mêmes
marches de pierres, même disposition. Chez nous, on fait
une première halte à la kraenkamer, c'est-à-dire
à la chambre du treuil; de cette pièce, par une
grande trappe donnant au-dessus du jubé, on aperçoit
l'intérieur de !'église. Qu'elle est belle, surtout
quand les processions se déroulent
le long des nefs"
«Pour atteindre la troisième galerie de la tour,
il ya tout juste 313 marches, je les ai comptées et ie
vous assure, Monsieur le prieur, qu'on a un peu mal au jambes
et qu'on est légèrement oppressé, Quand on
atteint la plate-forme. Mais aussi, quelle récompense!
On domine toute la ville; c'est de cette dernière galerie
qu'un veilleur, à chaque heure de la nuit, sonne de la
trompette" »
Dans notre flèche, dit le prieur, c'est le vent qui y joue
des air de musique et je t'assure que les notes en sont élevées
et aiguës.»
La chambre des cloches de Saint-Rombault, continua le jeune Belge,
est vraiment impressionnante