Texte intégral du livre :

"LE PELERINAGE D'UN ENFANT AU MONT SAINT MICHEL AU QUINZIEME SIECLE"

par ETIENNE DUPONT. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

c'est un fouillis de grosses poutrelles, enchevêtrées les unes ,dans les autres et qui soutiennent six cloches. Il y a aussi un beau carillon; mais on dit qu'un horloger va en installer un, plus varié et plus puissant encore et qu'il a trouvé un mécanisme merveilleux pour faire tourner le tambour du voorslag.»
« Du voorslag ?» questionna le prieur.
« Eh! oui, du carillon; on le nomme ainsi chez nous, parce qu'il frappe les heures. »
Ce que c'est que d'ignorer le flamandl » dit le bon moine, en souriant, et il ajouta: «Merci, mon jeune ami, de tout ce que tu m'as appris, ç'est bien intéressant et, pour te remercier de ton obligeance, je vais t'accompagner, moi même, dans la chambre des cloches; notre sonneur est un excellent et robuste maneuvrier, mais il n'est guère au courant de l'histoire de nos clochers, il a une grande qualité : il est très sobre, chose rare chez un sonneur.
«Hélas ! soupira Michel Moorissens, mon pauvre parent aimait un peu trop la bière et l'on a dit que l'étourdissement qui le fit choir de plus de cinquante pieds était imputable à de trop copieuses libations.»
ll n'avait pas achevé sa phrase, que le sonneur michelien entra :

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