leur
triste existence. Les journées entières et souvent
les nuits qu'elles passent à exécuter ces tableaux,
lamés comme les brouillards lamés d'argent que septembre
fait danser dans les arbres leur sont payées, par des marchands,
à des prix qui n'atteignent même pas la rémunération
des plus grossiers travaux. Cependant, de leurs pauvres mains
mortes, s'échappent incessamment les éblouissants
caprices qui, sous la clarté des candélabres, font
ressortir les belles épaules satinées; et, silencieuses,