cerveau;
mais les bons soins et les ardentes prières des bénédictins
le sauvèrent. Quand il fut à peu près rétabli,
l'abbé lui ordonna de se rendre aux îles Chausey,
qui dépendaient de l'abbaye michelienne et où Drogon
termina tranquillement ses jours dans le jeûne et dans la
prière.
« Cette aventure merveilleuse fut consignée, tout
au long, sur le registre des actes du monastère et le chroniqueur
qui l'a transcrite avec émotion et foi, la termine par
cette considération : « Ceux qui liront cet exemple
écrit-il, apprendront, s'il leur plaît, à
se comporter sagement dans l'église et à ne pas
s'y promener comme ils le feraient dans les halles et places publiques,
de peur qu'il ne leur arrive un semblable châtiment ou que
Dieu, endurant leur insolence pendant cette vie, ne les punisse
rudement après leur mort, s'ils ne s'amendent et ne font
pénitence.
Ce récit intéressa Michel Moorissens au-delà
de toute expression; il en fut très édifié
et promit qu'il serait, comme le pauvre petit Nicolas si injustement
malmené par Drogon, un enfant de chœur modèle,
très respectueux de l'archange et plein d'amour pour son
Saint Patron.