HARDI LES MALOUINS !
Papa - En effet, l'heure est critique. Les moines et la garnison
connaissent Ia plus grande misère : plus d'argent, plus
de munitions ... pour comble de malheur, le chœur de la grande
église s'est effondré. Les assailIants poursuivent,
multiplient leurs assauts. Jean d'Harcourt les tient en respect
jusqu'au jour où il succombe dans un combat.
Bientôt le Mont se trouve bloqué. Voici, du côté
de la terre, les troupes anglaises commandées par Nicolas
Burdett, et, du côté de la mer, vingt navires sous
les ordres de Laurens Holden, gouverneur de Tombelaine et capitaine
général de la flotte.
Les Montois, eux, ne possèdent qu'une petite garnison et
pas de flotille. Il y a quelques mois, ils ont armé en
course une baleinière de Saint-Malo, mais elle a été
prise par les Anglais; quant aux bateaux plats destinés
à transporter le granit
de Chausey au Mont, inutile d'en parler
!
Gérard - Alors ! les Anglais sont les plus forts; le Mont
est perdu !
Alain - Tu sais bien que non ! Ils ne l'auront jamais !