un air de famille incontestable. Et, en effet, au cours de trois
siècles, ils ont dû forcément varier, non
seulement dans leur forme générale et dans leur
disposition, en raison des progrès de l'horlogerie, mais
encore dans leurs motifs artistiques, parallèlement à
l'évolution qu'ont subie dans les méthodes de décoration
et dans le style toutes les industries, d'art, en France,_en Angleterre,
en Suisse et en Hollande, les seuls pays où l'on ait fabriqué
couramment des coqs.
Ce sont même ces caractères qui permettent aujourd'hui
de déterminer l'époque de la fabrication des coqs,
de leur donner en quelque sorte un état civil.
Si l'on s'enquiert de ce qui a pu être publié de
nos jours sur ce sujet, on constate avec étonnement que
celui-ci n'a été abordé et à peine
effieuré, que dans un court travail sur les Coqs de montres,
leur histoire, leur décoration, publié-par MM. Imbert
et Fr. de Villenoisy, dans la Revue des Arts décoratifs,
en 1891, et qui s'appuie principalement sur I'autorité
de MM. Darcel, l'ancien conservateur du Musée de Cluny,
et Ganot, directeur du musée des Arts décoratifs,
d'après l'examen des coqs fixés sur les montres
de ces deux collections. Dans le numéro de la Nature du
28 janvier 1905, M. Mathieu. Planchon a aussi donné quelques
dessins et indications à ce sujet.
D'autre part les collections de coqs importantes sont extrêmement
rares. Le Musée de Cluny ne possède qu'une collection
de montres anciennes, d'ailleurs fort belles. La collection du
prince Soltikoff, acquise à sa mort par M. L.Garnier, qui
l'a réunie à celle qu'il possédait déjà,
est intéressante, mais ne fournit pas un nombre suffisant
de pièces de comparaison. La collection de Mme Delizy,
telle qu'elle a été exposée en 1907 au Musée
des Arts Décoratifs, renferme environ 800 pièces,
la plupart des plus remarquables mais elle est loin d'être
complète.
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CHAPITRE
LES
COQS DE MONTRES
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