bijoux rares et précieux. Non seulement on décorait
le coq avec luxe, mais encore le boîtier et toutes les parties
apparentes du mécanisme intérieur.
Le coq était travaillé au burin, dans une plaque
de cuivre (1), repercé, ajouré, de façon
à permettre de suivre les mouvements du balancier sous-jacent,
puis gravé et ciselé par des artistes spéciaux,
avec une habileté extraordinaire. Ces coqs représentent
une valeur de main-d'œuvre souvent fort élevée:
le travail de plusieurs a été payé des centaines
de francs.
Dès le début, les dessinateurs se sont ingéniés
à multiplier les motifs décoratifs des coqs, en
variant à l'infini les figures qu'ils y introduisaient,
telles que feuillages, fleurs, animaux et personnages, groupés
de façon à représenter les scènes
les plus diverses. Parfois ces motifs comportaient des monogrammes,
initiales, noms, emblèmes, etc.
Le lecteur se rendra compte, par le dessin de la page 130, représentant
la face postérieure d'une montre de l'époque del'Empire,
de la position qu'y occupait cette pièce, recouvrant, sans
le cacher, le balancier régulateur.
Principes de la classification des Coqs de montres.
Etant donné que ces élégantes garnitures
de métal ont toutes été faites entièrement
à la main, il est presque impossible de rencontrer deux
coqs absolument semblables.
Il s'était formé en France,
dès le seizième siècle, dans ce genre de
ciselure, tout comme dans le travail
(1)
Voir vitrine 2, Salle 5, le coq Louis XIV, de la grandeur d'une
pièce de cinq francs, représentant le char d'Apollon.
Cette pièce inachevée est unique et ne doit pas
être confondue avec le coq Apollon due à Bérain
qui est dans la même vitrine.
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CHAPITRE
LES
COQS DE MONTRES
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