années
d'affectations régulière aux services pénitentiaires.
Mais leurs maigres ressources ne leur avaient pas permis aucun
travail vraiment sérieux. Il faut convenir que pour restaurer
le Mont Saint Michel, il était indispensable de faire appel
à l'Etat.
Pour étudier à fond le monument, dresser un plan
de restauration et diriger les travaux les plus urgent, M. Corroyer
dut faire des séjours fréquents et prolongés
au Mont Saint Michel. Il emmenait sa femme, sa fille et sa servante.
C'est au cour d'un de ces voyage qu'Annette Boutiaut fit la connaissance
d'un brave garçon du pays : Victor Poulard, fils aîné
du boulanger. Elle avait alors 21 ans.
Annette était née à Nevers, le 15 avril 1851.
De condition modeste, mais d'une parfaite honnêteté
et d'une fermeté exemplaire dans le travail et dans l'ordonnance
de leur foyer, ses parents lui avait inculqué de très
bonne heure ces grandes vertus naturelles, qui donnent à
une âme un relief puissant et impriment à la vie
sa direction essentielle.
L'instruction n'avait pas été poussée très
loin,