cercle de 1400 mètres de rayon et 246 mètres de
flèche qui se raccorde avec la digue actuelle de Couesnon,
par une courbe de 1000 mètres de rayon; sahauteur varie
entre 4 et 6 mètres, la plate-forme entre les banquettes
mesure 10 mètres. Commencée en 1878, la digue fut
achevée en mai 1880, ses pierres proviennent des carrières
de Beauvoir ; elle a coûté 446600 francs ; le même
travail reviendrait aujourd'hui à lus de quatre millions.
La question de la digue interesse vivement l'automobisme. Il vient,
par mois, de juin à octobre au Mont Saint-Michel, des milliers
d'automobiles. Le 18 août 1924, on en compta 800 ! Voyez-vous
ces voitures garées sur le continent ? A l'heure actuelle,
elles empruntent, toutes, la fameuse digue, qui n'est que la continuation
de la grande route de Pontorson au rivage normand. Arrivées
sous les remparts de la ville, laissant libre, seulement, un espace
d'une cinquantaine de mètres, les voitures se mettent à
la queue leu-leu ou se rangent côte à côte
et leur file atteint, souvent, près d'un demi kilomètre.
Sans la digue, et c'est un argument très sérieux
pour ceux qui en réclament le maintien, toutes ces autos
seraient obligées de s'arrêter sur le bord de la
baie, à Genêts pour les voitures venant de Granville
et de Normandie, à la caserne près d'Ardevon,
pour celles arrivant d'Avranches et de Bretagne. On annonce, cependant,
qu'une ou même deux autos ont fait, en août 1924,
la traversée des grèves