chaque
année, en excursion au Mont, que
cette inscription avait été faite par Victor Hugo,
en souvenir d'une grande actrice interprète d'une de ses
œuvres. Il tenait le fait de. M. Deschamps, directeur de
la Maison Centrale (1836-1838). Cette inscription subsista jusqu'en
1872, époque a laquelle commencèrent les travaux
de réfection; le cloître notamment, était
dans un état lamentable; les prisons avaient imprimé,
partout, leurs odieux stigmates; des colonnettes
gisaient sur le sol; l'aire, où au temps des bénédictins,
verdoyait un charmant bortulus, était souillée de
plâtras et de décombres ; les écoinçons,
si finement sculptés, portaient d'affreuses blessures;
les anges avaient perdu leurs ailes et les diables leurs queues;
la flore des chapiteaux, l'acanthe,
le chardon, le houx, disparaissaient. sous la poussière.
Il fallut remplacer un grand nombre de colonnes brisées;
celle qui portait les initiales J: D. disparut une des premières.
M. Deschamps avait bien raconté à M. Ed. Le Héricher
que ces lettres avaient été gravées par Victor
Hugo en souvenir d'une grande actrice, interprète d'une
de ses œuvres; mais il n'avait pas précisé
davantage.
Ces lettres désignaient certainement Mme Juliette Drouet.
N'accompagnait-elle pas le poète, quand celui-ci visita
le Mont Saint-Michel, le 25 juin 1836 ? Célestin Nauteuil
était lui aussi de voyage. Qu'on se rappelle le vers :
Car elle, vous el moi, nous étions trois poètes.