infect;
le charmant cloître, à ogives si délicates,
est transformé en promenoir sordide; partout l'art du XVe
siècle insulté par l'eustache sauvage du voleur;
partout, la double dégradation de l'homme et du monument
combinées ensemble et se multipliant l'une par l'autre.
Voilà le Mont Saint-Michel maintenant ! »
Walsh, dans ['Echo de la jeune France, avait écrit en 1833
une page presque semblable moins heurtée, plus simple et
plus vraie. En visant à l'effet, Hugo a dépassé
le but; au lieu d'écrire cette prose lourde et prétentieuse,
que n' a-t-il composé une de ses, poésies
magnifiques qu'aurait animé le souffle de l'archange ?
Au Mont Saint-Michel, la muse de Hugo qui lui inspirait de si
jolis vers devant l'horizon entrevu
des hauteurs d'Avranches, est demeurée muette et a replié
ses ailes, en se posant sur le fameux rocher. Un accident qui
faillit arriver à Olympio eut-il pour résultat de
tarir la source de son inspiration ? C'est possible.
Voici donc ce qu'il advint.
« L'homme n'est que la pensée qu'il a », a
dit, je crois, Villiers de l'Isle Adam. « Que de terrain
perdu pour l'agriculture », soupire un paysan,
auquel un poète veut faire contempler la mer. « Quel
dommage que toutes ces étoiles ne puissent pas être
licitées ! », s'écrie un avoué, très
friand de ventes judiciaires et qui se promène avec un
astronome, par une belle nuit d'été, toute pleine
d'astres