5°
Qu'il ne fut pas une victime de Louis XlV, puisqu'il naquit en
1715, l'année même où le roi mourait;
6° Qu'il ne fut enfermé ni 25 ans, ni 5 ans, mais bien
368 jours, du 22 août 1745 au 26 août 1746; 7°
Que toute sa correspondance avec sa prétendue femme et
ses enfants est l'œuvre d'un faussaire du commencement du
XIXe siècle;
8° Qu'il mourut d'inanition, mais volontairement, ayant refusé
toute nourriture;
9° Que l'histoire des rats qui l'auraient grignoté
à été inventée de toutes pièces;
10° Que loin d'exercer sur lui des mauvais traitements, les
religieux de la congrégation de Saint-Maur (et non les
bénédictins qui avaient quitté le Mont depuis
plus d'un siècle), améliorèrent, autant qu'ils
le purent, le sort de l'exilé en donnant au prisonnier
tous les soins nécessaires.
La vérité est assez triste pour ne pas avoir besoin
d'être surfaite.
Parmi les encagés, on peut citer encore Esprit Desforges;
né à Paris en 1710, embastillé pour écrits
diffamatoires et transféré au Mont le 8 mai 1750,
il en sortit le 18 juin 1756; il fut maintenu dans la cage, du
jour de son entrée au château au 4 août 1753.
J'ai trouvé cette mention dans les dossiers C.450 et 456
des archives du Calvados.
Au siècle précédent, Chavigny dit la Bretonnière
publiciste, bénédictin défroqué, fut
envoyé en 1685 au Mont Saint-Michel comme coupable de libellee