En juillet 1789, le Mont renfermait seulement trois civils et quatre religieux

Les légendes du Mont Saint-Michel

date, quarante chambres fortes seulement ; enfin, plusieurs états officiels, dressés avec soin et conservés aux Archives départementales de l'Ille-et-Vllaine et du Calvados, nous donnent à ce sujet des précisions absolues : le château du Mont Saint-Michel contenait 12 détenus, le 30 août 1754, 13 en février 1776, 11 en novembre 1784, 12 en mars 1786 ; en juillet 1789, le Mont renfermait seulement trois civils et quatre religieux, retenus en vertu de Iettres de cachet pour inconduite ou pour démence.
Que de sottises aussi n'a-t-on pas dites et écrites sur la fameuse cage de fer et les pauvres encagés ? Sans doute, la cage a existé. Un rapport de M. Badier, subdélégué de l'intendant à Avranches, en date du 4 octobre 1746, nous en donne même une description assez précise (Archives départementales du Calvados, C. 345). Le plus célèbre des encagés fut Dijols de la Cassagne, plus connu sous le nom de Dubourg; la légende le représente comme étant un honnête et vertueux publiciste hollandais; il aurait été enfermé, d'ordre de Louis XlV, pendant plus de 25 ans et, serait mort, dévoré par les rats.
L'examen de son dossier démontre : 1° Qu'il n'était pas hollandais, mais français, étant né à Espalion.
2° Qu'il n'était pas protestant, mais catholique; 3° Qu'il n'était pas marié;
4° Que ce soit disant écrivain moraliste était un diffamateur à la solde de l'Allemagne et un traître envers la France;

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