diffamatoires
: il mourut en 1705. D'après les Mémoires de Foucault,
il aurait, lui aussi, tâté de la cage pendant plusieurs
années: le fait n'est pas historiquement démontré.
Cette cage servait aussi de lieu exceptionnel pour des punitions
de courte durée. Des pièces officielles apprennent
que M. Duval du Mesnil, originaire des environs d'Alençon,
enfermé à la suite d'une tentative de meurtre sur
un fermier, y fut maintenu quelques jours (en 1737); enfin, le
chevalier Ange Scipion d'Elivemont, détenu en raison de
détournements, du 21 juin 1783 au 12 février 1787,
y passa neuf jours, à la suite d'une scène terrible,
au cours de laquelle il avait voulu assommer ses gardiens.
C'est tout ce que l'histoire impartiale permet d'affirmer (1).
(1) Je me permets de renvoyer les lecteurs qui désireraient
avoir des détails plus complets sur la cage et les encagés
du Mont Saint-Michel, sur la vie des prisonniers d'Etat et en
général tous les détenus, à mon ouvrage
ayant pour titre La Bastille des Mer, Paris. Perrin éditeur,
1920, un volume in-16° de 260, pages, ouvrage couronne par
l'Académie Française, suivi d'un répertoire
nominal des Exilés de l'Ordre du Roi, détenus à
la Maison de Force du Mont Saint-Michel, avec l'indication des
sources manuscrites.