se
rendit aussitôt dans la chambrette de l'enfant qu'il réveilla
avec brutalité.
- « Es-tu bien sûr de n'avoir pas enfermé quelqu'un
dans l'église? » lui demanda-t-il, brusquement.
- « Oui ! dit l'enfant, car j'ai bien regardé partout.
»
- « Vilain menteur, sécrie Drogon en secouant Nicolas
;. lève-toi; allons, plus vite que cela ! », et il
le jetait hors du lit. .
Puis, le tirant par l'oreille, il l'entraîna vers l'église.
L'enfant protestait toujours très humblement.
« Regarde, petit grimaud » , lui dit Drogon, en lui
montrant de la main les trois pèlerins agenouillés
devant l'autel.
- « Mais je ne vois rien! » protesta l'enfant. Il
n'y a personne dans l'église. »
- « Ah! tu ne vois rien, pendard! Ah! II n'y a personne
dans l'église; tiens y a-t-il une gifle sur ta joue ? »
Et, ce disant, il donna un soufflet à l'enfant.
Puis il le saisit par le bras et le conduisit vers l'autel pour
lui faire honte devant les pèlerins qui priaient toujours
et qui n'avaient pas tourné la tête au bruit du soufflet.
Drogon passa devant la statue sans s'incliner. Il reçut
aussitôt d'une invisible main un formidable soufflet qui
claqua bruyamment dans l'église et qui le renversa par
terre, où il resta quelques minutes, étendu sans
connaissance; tandis