religieuses,
à la vénération des pèlerins, accourant,
en masse, à la Sainte Montagne.
Le voyageur italien, tout heureux. d'avoir été agréable
aux bénédictins de son pays, sortit du monastère
et se dirigea vers son village, qu'il avait grand hâte de
revoir, parce qu'il l'avait quitté depuis plus de six mois.
Il n'en était plus qu'à une, journée de marche
et le campanile de la chapelle où il avait laissé
son pieux et touchant souvenir venait à peine de disparaître
à l'horizon, quand il se sentit envahi par un grand froid,
malgré la chaleur torride qu'il faisait cet après-midi
là; chose étrange ! il fut secoué par de
douloureux frissons; un engourdissement pénible envahit
ses jambes et ses doigts furent tordus par d'affreuses crispations.
Vaincu par la souffrance, presque paralysé, il tomba raide
sur la route. Des paysans le relevèrent; à grande
peine, il donna son nom, tant sa langue était embarrassée;
on le transporta dans une hôtellerie voisine, où
des soins lui furent prodigués et on avertit sa famille
: elle accourut; trois jours durant, on crut que le pauvre homme
allait mourir. Enfin on l'amena chez lui; les médecins
les plus réputés ne quittèrent pas son chevet;
ils ne pouvaient se mettre d'accord sur la nature du mal qui avait
terrassé leur client dont la santé jusqu'alors avait
été florissante.
Bien qu'il eut mis en paix son âme avec Dieu, le malade
était en proie à une grande agitation de corps et
d'esprit et son sommeil était troublé par des