pompeuses
du XVe siècle ont été reconstituées;
l'histoire de ses prisons et de ses prisonniers, depuis les Exilés
de l'ordre du roi jusqu'aux détenus de la Maison de Force
et de la Maison Centrale, a été publiée à
l'aide de documents authentiques ; on asarclé, non sans
peine, les légendes criminelles qui rendaient odieuse la
Bastille des Mers; le géologue a sondé le roc qui
sert de base à l'édifice et le botaniste a étudié
la flore de ce petit bois charmant dont le bouquet de verdure,
taillé en biseau par les vents du large, ondule au pied
de la sévère et hautaine Merveille ; les chimistes
ont, de leur côté, analysé la tangue,
cette manne fertilisante, ces sables fins, qui, à mer basse,
entourent le Mont d'une immense plaine grise.
Pourtant, cette bibliographie michelienne démontre que
la légende a été sinon oubliée, du
moins négligée, à peu près complètement;
j à part deux ou trois poètes qui, dans des sonnets
ou dans des rimes plus abondantes; en ont donné quelques-unes,
le Légendaire du Mont est resté dans l'ombre. Cependant
il est nécessaire de le connaître en raison de son
originalite absolue; ses histoires merveilleuses
sont marquées d'un sceau qui 'n'a pas son double ... Alors
que tant de, Iégendes peuveni être aisément
démarquées qu'il est possible, sans nuire à
l'intérêt du récit, de changer les noms et
les qualités des prsonnages ou de les transporter, sans
inconvénient, d'un: lieu dans un autre, celles du. Mont
Saint-Michel , ne sauraient être modifiées, ni dans
leurs traits particnliers, ni même dans leur physionomie
générale ; réflexion