Un
nouveau canal large et profond propre à recevoir les eaux
des canaux collatéraux et à les conduire à
la mer, parut donc indispensable, mais sa dépense était
au-dessus des facultés des propriétaires. Jean,
dernier du nom, duc de Bretagne, les aida de ses conseils et de
ses moyens. Leur bourse épuisée, il leur ouvrit
la sienne. C'est ce troisième canal appelé bief
Jean, du nom de son principal auteur, qui sépare le marais
de Dol de celui de Châteauneuf, et va dégorger à
la mer les eaux qu'il a reçues depuis le territoire de
Beaufort, en Plerguer, jusqu'au pont de Blanc-Essay élevé
en même temps à son embouchure sur la digue et qui
prit son nom de la couleur des terres qu'il servait à dénoyer.
Jean
VI, dernier du nom, surnommé le Bon et le Sage, duc de
Bretagne, né le 24 décembre 1389, mourut le 29 avril
1412. C'est entre ces deux époques qu'on doit placer le
creusement de cette troisième rivière que nous appelons
bief Jean. En 1612, environ deux siècles après,
le propriétaire de la seigneurie de Saint-Benoit (on ne
peut savoir de quel droit, si ce n'est par un abus de la puissance
féodale), fit construire à 12 toises du pont de
Blanc-Essay une chaussée au travers du bief Jean et d'une
rive à l'autre, de 6 toises 9 pouces d'élévation,
avec des écluses pour contenir les eaux nécessaires
au service: du moulin qu'il fit bâtir en même temps
sur les bords du bief par une suite du même abus ..... ).
La suite du rapport raconte les inondations provoquées
par le barrage et les différents procès qui aboutirent
à la suppression du moulin.
8°.
- Signalons enfin trois manuscrits
intéressants qui ne sont pas signalés dans les procès-verbaux
du Syndicat des Digues et Marais :
1 °
Une, pétition des propriétaires du marais de Dol
à M. le Préfet d'Ille-et-Vilaine pour demander un
secours pour le pont qu'ils veulent établir au Vivier (31
octobre 1814).
2°
Une lettre adressée à Son Excellence le Ministre
de l'Intérieur, par le Conseil administratif des Digues
et Marais de