3°.
qu'il est nécessaire d'encourager l'acte des propriétaires
qui, en s'imposant une contribution de 50 % en plus de leurs contributions
foncières, sont arrivés à empêcher
la mer d'envahir les marais.
7°.
Dans ces archives privées, j'ai en outre retrouvé
le compte rendu manuscrit de la séance du 1er frimaire
an XIII, du Syndical. des Digues et Marais. Cette pièce
signalée mannquante, lorsque en 1859 le syndicat à
imprimer les procès verbaux de ses délibérations,
est très intéressante. Voici du reste le début
du compte rendu du rapporteur :
«Messieurs,
le terrain appelé en général Marais de Dol
contient sur une longueur de près de huit lieues depuis
Pontorson jusqu'à Châteauneuf sur une largeur inégale
environ de 10.000 hectares à 20.000 qui dépendent
de plusieurs paroisses; ce terrain est borné au nord par
la mer à laquelle il est limitrophe et qui s'en est emparé
mais sur laquelle il a
été repris depuis plusieurs siècles; à
l'orient, il a pour limite la
rivière du Couesnon qui sépare les départements
d'Ille et Vilaine de la Manche; au midi et à l'occident.,
il est entouré par une chaîne de collines qui bordent
le territoire de quelques-unes de ces diverses paroisses. Au nord
de ces terrains, il fut dans les premiers temps élevé
une digue pour prévenir et empêcher de nouveau les
irruptions de la mer. Cette digue fut alors comme elle l'est aujourd'hui
entretenue aux frais des propriétaires, deux rivières
furent creusées et deux ponts élevés; les
deux rivières eurent l'une et l'autre leur embouchure à
la mer au lieu du Vivier, l'une des paroisses du marais de Dol.
Ces deux rivières à cause de leur situation ne pouvaient
guère servir à l'écoulement des eaux douces
qui inondaient environ 11.000 journaux dû territoire du
marais de Dol. L'expérience fit sentir qu'elles étalent
insuffisantes pour procurer l'écoulement de celles qui
inondaient aussi les autres 9.000 journaux du territoire du marais
de Châteauneuf.