Texte intégral du livre :

"LA QUESTION DE L'INSULARITE DU MONT SAINT-MICHEL" par l'abbé J. Descottes. Liens vers pages suivante, précédente et sommaire du livre en bas de page.

de ce travail, le cours du Couesnon serait reporté loin de nos digues du Pas-au-Bœuf, et nos grèves isolées des grèves de la rive droite n'iraient point combler la différence de niveau, Le danger serait alors considérablement diminué, sinon complètement écarté.

Un député de la commune de Hirel dit ne pouvoir accepter les conclusions du rapport, comme insuffisantes dans la situation; qu'il a en effet reçu de ses commettants le mandat de s'opposer à l'enlèvement des tangues en avant des digues, parce que l'expérience des siècles constate que tous les essais de cette nature ont été funestes; que les réserves et protestations platoniques du conseil administratif et de l'Asssemblée resteront sans effet, et que nous resterons exposés a de nouveaux désastres; qu'il propose donc de se pourvoir devant le Conseil d'Etat; qu'il ne peut en indiquer les moyens parce qu'il n'est pas jurisconsulte, mais que l'on peut consulter un avocat au Conseil d'Etat; et a le dit membre demandé qu'il soit fait état de ses observations au procès-verbal.

L'Assemblée se prononce à l'unanimité moins une voix contre le pourvoi en Conseil d'Etat .

Dans la séance de 1877, à l'occasion du redressement du lit du Couesnon, il fut fait encore mention d'un débordement du petit fleuve; mais, dans les comptes rendus qui suivent, il n'en est plus jamais question. La canalisation du Couesnon et la construction de la digue du Mont-Saint-Michel ont mis fin aux inondations.

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