Il
nous a été facile avec le concours de M. le conducteur
de reconnaitre les repères fixant le niveau actuel des
grèves et les poteaux par delà lesquels l'enlèvement
des marnes doit avoir lieu dans les conditions déterminées
par l'arrêté du chef du service de la marine à
Saint-Servan, du 14 mai 1856, et de l'arrêté de M.
le Préfet d'Ille-et-Vilaine, du 30 mars 1872. M. le conducteur
nous a fait aussi connaître qu'il est question d'entreprendre
la coupure de la seconde boucle du Couesnon au Pas-de-Bœuf,
mesure qui rejetterait loin de nos digues le cours de ce fleuve
et procurerait à l'association des avantages inappréciables.
Au moment où nous traçons ces lignes une enquête
d'intérêt public est en effet ouverte devant une
commission de laquelle font partie plusieurs membres de l'assoociation.
(Arrêté
du Préfet d'Ille-et-Vilaine, 12 avril 1873)
Les
travaux de la canalisation du Couesnon dont le cours a été
flxé par un chenal construit
dans ces dernières années, depuis l'anse de Moidrey
jusqu'au Mont-Saint-Michel, la fermeture
de la partie ouest de l'anse par deux barrages insubmersibles
réunissant ensemble les points du Pas-au-Bœuf et du
Bas-Coin, la concession faite à la Compagnie des Polders
de l'Ouest de la partie des Grèves située en avant
des digues de l'association, semblèrent au conseil général
de la Manche avoir fait disparaître d'une manière
complète et absolue le danger des extractions de la tangue
dans la partie ouest de l'anse de Moidrey, désormais à
l'abri tant des incursions directes des eaux que des divagations
du cours du Couesnon.
Ce
que nous devons demander présentement, ce sur quoi nous
devons insister, c'est que l'enlèvement des amendements
marins, dans l'anse de Moidrey, rive gauche du Couesnon n'ait
pas lieu, du moins avant l'achèvement de la coupure du
Pas-au-Bœuf et l'enrochement de la rive gauche du Couesnon.
C'est aussi, si je suis bien informé, la demande faite
par la Compagnie des Polders de l'Ouest.
Par l'effet