m'inspire
son avenir. Je désire ardemment. que mes prévisions
à cet égard ne se réalisent pas.
Je
me propose du reste de vous faire connaitre les résultats
de ces immenses travaux.
Le
Syndic de l'Association : Jh AMANT.
MAI
1864 -RAPPORT DU SYNDIC
J'espérais
ne plus avoir à vous entretenir du Couesnon, à mon
grand regret, je me vois forcé d'y revenir; depuis sa canalisation,
son lit s'est abaissé d'une rnanière effrayante;
aussi à chaque marée, les eaux de la mer y affluent
avec une force et une abondance indescriptibles. Lors de la dernière
marée, il a franchi le chemin vicinal du pont de la Criche
-Pontorson; il a inondé les marais de Pleine-Fougères;
ceux du Ménil ont subi le même sort; il a envahi
sur plusieurs points la côte de Normandie; il s'est élevé,
ce que nous n'avions pas vu depuis longtemps, jusqu'au sommet
de nos digues en terre, menaçant ainsi d'une submersion
totale les marais de Saint-Georges; il a occasionné des
éboulements considérables et si on n'y remédie
promptement, les propriétés riveraines sont sérieusement
menacées; nous avons fait transporter sur les lieux les
plus en péril et employer immédiateement ce qui
nous restait de pierres en réserve. Conformément
à vos décisions nous n'en avons pas fait extraire
de nouvelles. Mais nous nouIs croyons forcés de recourir
à ce moyen et même de vous faire une nouvelle demande
pour cet objet, car quoique éloignée, cette partie
du marais. réclame la même protection que la plus
rapprochée. La gravité de ces faits nous semble
nécessiter toute votre sollicitude bienveillante et éclairée.
Nous
croyons d'autant plus urgent d'agir comme nous le faisons que
la marée du mois de septembre nous inspire de sérieuses
inquiétudes, surtout si elle est favorisée par les
vents, et si elle s'élève en proportion de celle
du mois de mars. Qu'arrivera-t-il ? Nul ne peut le savoir, le
secret de l'avenir, Dieu le garde.