enclos
a été également ravagé dans la même
longueur, sur une largeur moyenne de 20 mètres. Par suite
de ce désastre, la mer a pénétré jusqu'au
pied de la digue de l'association.
Le
vaste enclos exploité par MM. de Quincé, L'Orphelin
et autres, est menacé d'une destruction prochaine; déjà
le Couessnon s'en approche d'une manière effrayante.
Lors
de la marée du 19 mars dernier, la mer, quoique à
peine agitée par une brise légère, a aussi
causé des accidents graves : elle a envahi, après
en avoir renversé les clôtures, le terrain du sieur
Rouxel, et il est hors de doute que, si la tempête qui régnait
les jours précédents ne se fût apaisée,
il en fut résulté de bien plus grands malheurs.
Justement
alarmé d'un tel état de choses aussi comproomettant
pour les marais, le conseil administratif dans sa sollicitude
incessante pour tout ce qui se rattache aux intérêts
de l'association, s'est réuni plusieurs fois extraordinairement
pour aviser aux moyens d'en prévenir les conséquences.
Or, il est matériellement évident que les seuls
vraiment efficaces sont l'endiguement et la dérivation
du Couesnon. Plusieurs
membres ont fait, pour obtenir ce résultat si désirable,
d'actives démarches qui, nous devons l'espérer,
seront enfin couronnées de succès. J'ai aussi, au
nom du conseil qui m'en avait donné la mission, adressé
le 21 août 1854, la lettre suiivante à M. le Préfet,
et j'ai la certitude qu'elle a été transmise à
S. Exc. le Ministre des Travaux publics :
«
Dol, le 21 août 1854:,
»
A Monsieur le Préfet du département d'Ille-et-Vilaine.
»
Déjà, j'ai eu l'honneur de vous adresser, au nom
des propriétaires des marais de Dol, plusieurs réclamations
relatives aux dévastations que le Couesnon exerce dans
les grèves de Saint-Georges et de Roz-sur-Couesnon. Permettez-moi
Monsieur le Préfet, d'appeler de nouveau votre attention
sur cet objet important. Les faits que j'ai à vous signaler
sont d'une telle gravité que je manquerais essentiellement
aux devoirs qui me sont imposés par l'honorable mission
qui m'est