de
les réunir sur deux points seulement, pour les jeter dans
la baie de Cancale,
au moyen d'écluses nommées les Grands-Ponts qui
nous coûtent 200.000 francs peut-être.
»
Sans la construction des digues, la mer couvrirait deux fois chaque
toutes les terres du Marais; sans la construction des grands canaux,
dont quelques-uns ont une largeur de 12 mètres, point d'endiguement
possible; comme sans eux aussi, point de terres qui puissent être
livrées à la culture, car le Marais ne formerait
qu'un vaste lac. La raison d'exister, pour le Marais, tient à
cette double entreprise, de même que les impôts que
nous payons à l'Etat en sont la conséquence. »
RAPPORT
DU SYNDIC
Procès-verbal
de la séance de l'Assemblée générale
des députés des propriétaires des Marais
de Dol, tenue à Dol le 26 juin 1855.
A Messieurs
les Membres du Conseil administratif et de l'Assemblée
générale.
Il
me serait impossible, Messieurs, de ne pas vous entretenir encore
du Couesnon, cet ennemi acharné de nos digues, ce principal
auteur de toutes les dévastations qui surviennent dans
les grèves de Roz-sur-Couesnon et de Saint-Georges, et
dont il me serait assez difficile de vous retracer fidèlement
le tableau.
Une
partie des terrains enclos, amodiés par le domaine, qui
se trouvent situés dans ces grèves, est devenue
la proie de son activité dévorante : quelques-uns
mêmes, qui, par leur ancienneté, la solidité
de leurs digues et leur éloignement, semblaient devoir
être à l'abri de ses atteintes, ont aussi éprouvé
les tristes effets de son voisinage, notamment celui de M. Thomas,
d'une contenance de 45 hectares, qui naguère était
distant de cette rivière d'environ 160 mètres, et
dont la digue a été récemment radicalement
détruite par l'effet de ses affouillements dans une longueur
de 325 mètres; le terrain