1 Il
n'entre pas dans mes attributions de vous entretenir des nouveaux
endiguements faits par divers propriétaires dans les grèves
de Roz-sur-Couesnon et de Saint-Georges. Je me bornerai à
vous dire que ces digues ont plus ou moins souffert des marées
de mars et d'avril, et que celle de Théodore Rouxel a été
envahie par la mer et sa récolte entièrement détruite.
Procès-verbal
de la séance de l'Assemblée générale
des députés des propriétaires des Marais
de Dol, tenue à Dol le 1er mai 1854.
RAPPORT DU SYNDIC
A Messieurs
les Membres du Conseil administratif et de l'Assemblée
générale. - Lettre à M. le Directeur des
Contributions directes, à Rennes. - Extrait de la délibération
du Conseil administratif du 27 septembre 1853 :
«
Les marais de Dol ont eu deux ennemis à combattre: d'un
côté, les eaux de la mer et de la rivière
le Couesnon; de l'autre, les cours d'eau, qui, indépendamment
des eaux pluuviales, traversent notre propriété
(1).
»
Au premier, nous avons opposé des digues qui sur cerrtains
points s'élèvent à plus de 13 mètres
au-dessus des grèves, et qui ont une longueur de 33.208
mètres 50 centimètres. Leur établissement
nous coûte désormais plusieurs millions.
»
Les eaux intérieures des marais sont formées de
plusieurs grands ruisseaux qui prennent leur source au loin dans
le fond des terres, et qui, avant notre conquête, se rendaient
par plusieurs issues directement à la mer.
»
Pour mettre obstacle, autant qu'il dépendait de nous, à
l'action de la mer sur nos digues, et aux affouillements du Couesnon,
que ces issues rendaient faciles, nous avons été
contraints de fermer les embouchures de ces affluents, de leur
tracer à grands frais des lits nouveaux dans les marais,
et
(1)
Le Marais de Dol est sillonné par plus de 192 kilomètres
de canaux, grands et petits, qui ont presque tous été
creusés de mains d'hommes pour son dënoiement.