démontré
I'efficacité de ce moyen. Entre l'Epi de la Bade et les
maisons Lavenande, le Couesnon détruit aussi l'herbu de
la grève d'une manière effrayante. Depuis le mois
de novembre dernier, il s'est rapproché de 95 mètres
de l'enclos de M. Thomas, mis en culture par MM. Vaëvien-Duperron
et autres, et n'en est plus éloigné que de 265 mètres.
Si nous devons nous en rapporter aux habitants du pays, habitués
à observer sa progression, il est à craindre qu'avant
un an il ne corrode la digue même de ce magnifique enclos.
Nous n'avons pas besoin de vous dire, Messieurs, que nous surveillerons
attentivement les progrès de sa marche, et que nous ferons
tous nos efforts pour nous prémunir contre ses funesles
effets.
Procès-verbal
de la séance de l'Assemblée générale
des députés des propriétaires des Marais
de Dol, tenue à Dol le 24 juin 1851.
Le
syncdic lit ensuite le rapport. fait par lui la veille au conseil
administratif, et la sollicitude de l'Assemblée étant
vivement excitée par les empiétements du Couesnon,
qui menace de plus en plus les digues, elle ordonne l'insertion
au procès-verbal de la partie suivante de ce rapport :
«Je
ne pourrais, Messieurs, vous le comprendrez facilement,
vous faire un rapport sur l'état intérieur des marais,
sans vous entretenir aussi du Couesnon, dont la position est toujours
inquiétante. Il longe et sape la digue, depuis les Garennes
jusqu'à l'épi du Grand-Verger; il s'éloigne
en serpentant, pour revenir tomber
sous la cabane du centre où
il suit une direction parallèle : à la vieille digue
qu'il côtoie, en se rapprochant des maisons de Lavenande
et de l'enclos de M. Thomas, et continue par ses affouillements,
à détruire la partie herbue de cette grève
mobile. La marée du 20 octobre dernier, quoique peu élevée,
faillie nous devenir néfaste; favorisée par les
vents, elle poussa le Couesnon jusque sous la digue du Pas-au-Bœuf
qu'il endommagea fortement à sa base. Il se fit un abaissement
si