leurs
travaux, les ont déterminés à les suspendre;
et depuis un an, il n'a rien été exécuté
pour l'avancement du canal. Il parait cependant que le Gouvernement
s'est décidé à prendre une connaissance exacte
des causes qui ont jusqu'à présent retardé
ce travail. Des inspecteurs des ponts et chaussées sont
descendus sur les lieux, et ont présenté un rapport
contenant leurs observations. Un ingénieur du Gouvernement
est spéciaIement atlaché à la dérivation
et réside à Pontorson.
On pourrait présumer qu'avant la campagne prochaine, il
sera pris des mesures nouvelles et que les travaux seront poussés
avec une grande activilé ou totalement abandonnés.
Signé
: Houitte, président; Chauchard-Durnottay fils, secrétaire.
Messieurs,
depuis le coup de mer du 25 février 1811 (1) qui détruisit
plusieurs parties de digues entre la chapelle Sainte-Anne et Mauny,
et dégrada considérablement les terres de la partie
occidentale vers Château-Richeux, nous n'avons plus, heureusement,
éprouvé de ces catastrophes qui se sont souvent
succédé - à des époques trop rapprochées.
Toutes les constructions d'art établies sur plusieurs points
des digues et les digues elles-mêmes n'ont subi que de faibles
avaries provenant des effets ordinaires des marées ou de
la consommation des matériaux. Déjà nous
commencions à entrevoir la fin de nos sacrifices, ou du
moins une grande diminution, dans nos charges, lorsque tout à
coup le moteur de toutes nos anciennes calamités, le Couesnon,
est venu nous menacer de nouveau de ses ravages. Il y a seulement
un an qu'on s'est attaché à observer par des repères
la marche journalière de celte rivière
(1)
Le procès-veroal des séances de l'année 1811
n'a pu être retrouvé.