il
aurait les mêmes avantages, et produirait les mêmes
effets que les précédents; qu'enfin, il est urgent
de réparer celui qui subsiste encore en partie au Pas-au-Bœuf.
Ces ouvrages devant détruire une cause secondaire de nos
maux, il est à désirer qu'ils soient entrepris et
exécutés dans le courant de l'été
prochain.
La
dépense du premier épi à construire au coude
de Sainte-Anne est portée dans les devis des ingénieurs,
à la somme de 17.016 francs. Mais comme les deux autres
épis, ainsi que la réparation de celui du Pas-au-Bœuf,
n'exigent pas une si grande quantité de matériaux,
nous pensons qu'une somme de 36.000 francs suffirait pour la construction
de ces divers épis.
Cette
dernière somme réunie à celle de 896.863
francs forme un capital de 932.863 francs. D'après ces
détails, les ouvrages qu'il est indispensable d'exécuter
dans le cours de cette année exigent le tiers de celte
somme qui est de 310.954 fr. 33.
Actuellement,
citoyens, que nous avons donné l'aperçu des travaux,
il nous reste à vous proposer les moyens de vous procurer
les fonds nécessaires à leur confection. Il nous
semble convenir que les propriétaires, malgré les
pertes succcessives qu'ils éprouvent depuis plusieurs années,
notamment l'inondation de près de douze mille journaux
de terre qui eut lieu en 1792, et qui les .a privés de
récolte pendant trois ans; celle qui vient d'avoir lieu
dans le mois de fructidor dernier; enfin le pillage des Vendéens,
qui, au nombre; de quatre-vingt mille, ont infesté pendant
onze jours leur territoire, événements qui ont épuisé
leurs facultés et pour lesquels ils n'ont reçu aucune
indemnité, il nous paraît convenir, nous le répétons,
que les propriétaires malgré toutes ces calamités
fassent de nouveaux efforts pour prévenir un malheur plus
grand encore, la perte de leurs propriétés. Dans
cet état de choses, nous vous proposons de prélever
sur les terres submersibles des marais de Dol et de Châteauneuf,
une taxe extraordinaire égale au montant de la contribution
foncière de l'an VI. Cette taxe, d'après l'état
qui nous a été transmis par le citoyen Péan,
receveur intermédiaire de l'arrondissement, et en prenant