Séance
du 15 pluviôse an VII de la République française
une et indivisible. - Etienne Georges, président, Villalard,
secrétaire.
DISCOURS
DU RAPPORTEUR
La
somme de 896.863 francs est donc reconnue, par les hommes de l'art,
nécessaire à l'entière réparation
de vos digues.
Mais
ces différents devis ne comprennent point encore la construction
de divers épis proposés par le citoyen Foulon, ingénieur,
chargé de la direction des travaux des digues, dans son
procès-verbal du 6 thermidor an IV, approuvé par
l'ingénieur en chef et par l'administration centrale où
est démontrée l'indispensable nécessité
de former deux épis dans la partie de Sainte-Anne.
En
effet, l'expérience ne laisse
aucun doute sur l'urgente nécessité de barrer en
cet endroit le lit de la rivière de Couesnon, quand même
le projet de son détournement serait exécuté;
car que l'on porte tant loin qu'on voudra le cours de cette rivière,
son ancien lit n'existera pas moins au pied des digues, et ce
lit se trouvant beaucoup plus abaissé que le reste de la
grève, les eaux s'y précipiteront nécessairement
de tous les points et y formeront un courant aussi pernicieux
que celui de la rivière même, surtout aux instants
du flux et du refllux de la mer qui, se trouvant engouffrée
dans son ancien lit, y rétablira un cours rapide de l'est
à l'ouest en montant, et en sens inverse en se retirant;
en sorte que de la cornbinaison de ces deux mouvements, il résultera
un choc continuel et destructeur sur tous les points de cette
digue dont il n'existe déjà plus que la, base.
Les
épis proposés auraient l'avantage de parer à
cet inconnvénient, en fixant dans ses anses des apports
abondants qui exhausseraient l'ancien lit de la rivière,
et empêcheraient infaillitblement de nouveaux courants de
s'y établir. Nous pensons également qu'un troisième
épi serait de plus nécessaire entre le coude de
Sainte-Anne et l'endroit appelé Colombel;