Ce
numéro sera consacré entièrement au MONT
SAINT-MICHEL et tout particulèrement aux restes de son
ancienne abbaye.
Le Mont Saint-Michel en Grève, comme l'indiquent certains
auteurs anciens, est un ilôt rocheux qui se trouve dans
les immenses grèves de sable qui vont de Granville
à Saint-Malo. Il est actuellement relié à
la côte par une digue. Tout le mont et l'abbaye qui le domine
sont construits sur un cône granitique de 75m. de hauteur
et de 9 hectares de superficie. Les Gaulois y avaient installé
un collège de duidesses qui rendaient des oracles. Les
Romains, maîtres des Gaules,
abolirent le cultes des druides et élevèrent
un autel à Jupiter. Le Mont
prit alors le nom de Mont Jovis (Mont de Jupiter) Au VIe siècle
Saint Pair y fonda un monastère.
Parmi les grands constructeurs du Mont, il faut citer en première
ligne Robert de Torigny, le seizième abbé. Aux XIe
et XIIe siècles fut édifiée la première
église; la merveille, que Vauban
considérait comme l'un des édifices les plus étonnants
qui soit au monde. Elle fut construite de 1106 à 1123,
puis détruite et ce n'est qu'en 1203 que sa reconstruction
fut entreprise.
Le magnifique cloître qui couronne la merveille a été
bâti par Raoul de Villedieu de 1225 à 1228.
Richard de Toustain de 1236 à 1264 commença la construction
des remparts de la ville dont une
grande partie subsiste encore. Au XVe siècle, l'abbaye
avait atteint l'apogée de sa grandeur.
Massacrée et détruite en partie par les Anglais
qui livrèrent plusieurs batailles
autour du mont, l'église subit de grosses détériorations
lors de la Révolution. Le monastère devint prison
d'Etat, puis centrale de détention et de correction en
1811.
Un décret en date du 20 octobre 1863 supprime la prison
et l'abbaye du Mont Saint-Michel
fit retour au Domaine.
En 1872 le gouvernement fit préparer des projets de restauration
du Mont Saint-Michel qui furent commencés de 1874 à
1888 et continués jusqu'en 1898.
Classé monument historique, le Mont saint-Michel est constamment
entretenu de nos jours.
Sur la couverture, une vue de l'abbaye et de la merveille prise
des remparts.
Ciels
et Sourires de France est édité spécialement
pour les Laboratoire de la FLUXINE par la société
PUBLIREX à Villefranche (Rhône) sous la direction
artistique de G. L. ARLAUD. Tous les clichés qui figurent
dans cette collection sont extraits de Visions de France.
Imprimé
sur les presses de BRAUN & Cie, Mulhouse-Dornach
Ce numéro
contient en hors-texte une reproduction d'un tablea de maître,
Tous
droits de reproduction, d'adaptation et d'éxécution
réservés pour tous pays.